Généalogie

Anne Dambricourt Malassé

Brève remontée sur l'arbre des ancêtres


Anne Dambricourt est née en 1959 à Neuilly-sur-Seine, à la clinique des Cigognes aujourd'hui disparue. Aînée d'une famille de quatre enfants, sa scolarité se déroule de Neuilly à Garches, puis Versailles jusqu'au baccalauréat.

Sa mère, Jacqueline Josse (1930 - 2007), est professeur de chant, de solfège et de piano, formée à l'École normale de Musique de Paris et à l'École d'Art Martenot. Elle animera les chants de la messe dominicale à Saint-Denys de Vaucresson après avoir enseigné au Havre, puis à l'École de Musique de Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine.

Née à Nantes en Loire Atlantique, cinquième enfant d'une fratrie de six frères et soeurs, elle est la fille de Fernand Josse et de Germaine Gaudet. Fernand était ingénieur de l'École centrale des arts et manufactures, originaire de Plouha dans les Côtes d'Armor par son père et de Gènes en Italie par sa mère. Germaine, originaire d'Annonay dans l'Ardèche, était secrétaire.

Son père, Xavier Dambricourt (1928 - 1988), est ingénieur radio-éléctronicien à Sud-Aviation (Société nationale de constructions aéronautiques) à Courbevoie. Ancien élève de l'École des Hautes Études d'Ingénieur de Lille et de l'École supérieure d'électricité Supélec de Malakoff, capitaine de réserve décoré de la croix de la valeur militaire, et alpiniste aguerri, il meurt dans le massif du Mont-Blanc le 5 août 1988.

Né à Wizernes dans le Pas-de-Calais, sixième enfant d'une fratrie de onze frères et soeurs, il est le fils de Georges Dambricourt et de Marie Leurent. Son père, Georges, était PDG des papeteries de l'Aa, croix de guerre 1914-1918, chevalier de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand (une distinction pontificale) et conseiller de la Banque de France. Sa mère, Marie, originaire de Tourcoing dans le Nord, est la seule fille de sa fratrie qui réussit à convaincre ses parents de la laisser se marier, tandis que les autres sœurs étaient vouées à une vie religieuse cloîtrée. L'un de ses frères était missionnaire, Père Blanc à Madagascar, et un oncle jésuite, Philippe Leurent, missionnaire depuis 1901 en Chine à Sien Hsien dans le Tche Li, où il y fit construire une église, un collège et un couvent.


Héritages et Traditions

Les Dambricourt sont originaires des collines de l'Artois depuis au moins le XIème siècle, attachés à la terre comme laboureurs à Ambricourt, Azincourt, Canlers, Ruisseauville, à l'eau comme minotiers, au culte comme manegliers, mais aussi à la cité comme l’échevin de Saint-Omer sous Charles Quint. Fuyant les guerres et les bandes de brigands, certains ont vu leurs labours se transformer en champ de bataille. Au fil des générations, ces lignées ont acquis des moulins, des terres, des bois et des demeures en campagne pour rester proches de leurs fabriques. Les "moulins à moudre le bled et tordre l'huile" sur la petite rivière Aa, à Wizernes, Hallines, Esquerdes, avaient été judicieusement transformés en moulins à papier au cours du XIXème siècle. En quelques générations, la production était passée de l'artisanat à l'industrialisation par l'achat de moteurs et de machines. En 1900, les papeteries figurent ainsi parmi les premières productrices de papier de France, les moulins d'Hallines conservant la fabrication artisanale du papier couché à la main recherché par Van Gogh pour ses fusains.

Entrée des Papeteries de l'Aa à Wizernes.

Anciens Établissements Dambricourt Frères.

Vue générale des Papeteries de l'Aa à Wizernes.

Anciens Établissements Dambricourt Frères.

La trisaïeule Anna Dambricourt (1837 - 1900) désirait vouer sa vie à la prière et à la contemplation, retirée du monde dans un monastère. Ses parents en décidèrent autrement et la marièrent, mais cette vocation contrariée fut exaucée des années plus tard grâce à sa rencontre avec Dom Guéranger, le fondateur de l'Abbaye de Solesmes de passage à Saint-Omer. Le moine espérait alors redonner vie à une abbaye cistercienne, Notre-Dame de Clairmarais, fondée en 1140, et dont il ne restait que des ruines. Dom Guéranger et Anna se lièrent d'amitié, et le projet d'une fondation bénédictine pris racine sur la petite colline de Wisques à quelques kilomètres de la cité audomaroise. C'est ainsi que deux abbayes virent le jour en 1889, Notre-Dame pour les moniales dans le bois de Wisques, et Saint-Paul pour les moines, en contre-bas de la colline, dernier mont artésien face à la vaste plaine de la Flandre maritime. Sa nièce et pupille Thérèse devint la première mère abbesse de Notre-Dame. Quant à Anna, elle prit l'habit à la fin de sa vie. Sa dépouille et celle de Thérèse sont inhumées dans la crypte de l'abbatiale, et une chapelle lui est dédiée, proche de la grande nef où plusieurs fois par jour, les moniales viennent prier et chanter.

Abbaye Notre-Dame de Wisques.

Dalle mortuaire d'Anna Dambricourt dans la chapelle latérale de l'église abbatiale.

Abbaye Notre-Dame de Wisques.

Très tôt, les cloches – comme plus tard les géants du Nord ou de Belgique – ont été assimilées à des personnes. Dans l'imaginaire collectif, il s'agissait bien de membres de la communauté qui agissaient comme des rassembleurs et à ce titre, les cloches se voyaient attribuer un prénom, un parrain et une marraine, un vrai baptême à l'image des humains avec un acte dressé dans les registres paroissiaux en bonne et due forme.

À l'Abbaye Saint-Paul de Wisques, Anne Dambricourt est devenue marraine de Maria Annuntiata, jeune cloche bénédictine de 330 kg, 78 cm de hauteur et 80 cm de diamètre, bénite par Dom Gérard Lafond en août 2000. Elle succède à Élise, une cloche carmélite de Saint-Omer refondue pour elle avec une autre cloche du nom de Clotilde, et donne la note Si 3.

Baptême de la cloche Maria Annuntiata le 6 août 2000.

Abbaye Saint-Paul de Wisques.